Accéder au contenu principal

Le début

Puisque j'ai un peu focussé ce blog sur ma lutte contre l'infertilité, j'ai décidé d'informer d'éventuels lecteurs intéressés de notre parcours. Donc voici :

J'ai 25 ans, mon mari en a 46.
Ensemble depuis avril 2009, mariés en mai 2011, en essai bébé depuis février 2010. Voilà.

Il était vasectomisé depuis 7 ans lors de notre rencontre, il s'est fait "reploguer le canal famille" en janvier 2010. Père de deux adolescents qui habitent à temps plein avec nous. J'ai pour ma part passé plusieurs années à combattre les séquelles du VPH ou Virus du Papillome humain (18-21 ans), à subir des traitements de cryothérapie pour tuer les cellules de mon col de l'utérus qui étaient à un stade de "presque cancer", comme disait ma gynéco. On y était allé mollo sur les traitements, en plus, parce qu'elle ne voulait pas diminuer ma fertilité.

BREF.

Février 2010, je n'ai plus de cellules dangereuses et mon homme est complètement remis de son opération de "reploguage". Il passe un spermogramme ; tout est bon, on a le OK pour commencer nos essais. Nous essayons naturellement sans se presser pendant 8 mois. Puis, mon mari pense que le problème vient de lui et va tenter sa chance avec l'acuponcture. Il paie 3 traitements de fertilité et bois des toniques. Bien qu'on ait remarqué une ... augmentation? une plus forte charge? de petits soldats, je ne tombe pas enceinte.

On appelle chez Procréa Montréal et ils nous disent qu'ils ont une liste d'attente et que de toute façon, les problèmes de "fertilité" ne sont considérés qu'après au moins 1 an d'essais. On est donc mis sur la liste d'attente, pour se faire rappeler en mars 2011. 1e rendez-vous la semaine suivante.

Le médecin nous explique qu'on doit faire un bilan de santé de base, afin de s'assurer que tout est ok. Prises de sang, dépistage des MTS, radiographie des trompes, spermogramme, etc. Les résultats reviennent : tout est beau. Comme je suis régulière comme une horloge et que le spermogramme est bon, les médecins nous dirigent vers l'IAC, mais sans autre forme de stimulation.

3 IAC en 2011, toutes négatives.

Début 2012, suite à une visite chez mon gynéco, elle m'apprend que mes cellules pré-cancéreuses sont revenues et qu'on doit agir vite. Elle me parle d'une opération pour aller retirer avec un scalpel les cellules directement sur le col, mais que cette opération agrandira l'ouverture du col et donc, pourrait nuire à ma capacité à mener un enfant à terme. (Risque de prématuré, donc). J'ai peur. Elle me donne une date pour l'opération ; la semaine suivante. J'ai PEUR.

Elle devait m'opérer le lundi. Le vendredi, la secrétaire de l'hôpital m'appelle pour me dire que l'opération est annulée. Je lui demande pourquoi, elle me dit qu'elle ne sait pas, que le médecin pourrait me répondre, mais qu'elle est partie en vacances et ne reviendra que dans deux semaines (!!!). Inutile de vous décrire mon état de stress pendant ces deux semaines!!!! Je fini par lui parler : erreur de diagnostique. Je n'ai plus aucune trace de cellules dangereuses, finalement...

On reprend rendez-vous chez Procréa, parce qu'on aimerait faire avancer les choses plus vite. Nous sommes en mars 2012. Le médecin refuse d'aller directement en FIV  (Fécondation in vitro) parce que "Vos bilans sont beaux... normalement madame vous devriez être enceinte à l'heure qu'il est".

ALLLLOOOOOO? Je ne le suis pas, champion! (J'étais fâchée)

Il me prescrit donc du clomid (Pour régulariser l'ovulation ) + inséminations. SAUF QUE. Nous sommes en 2012 et notre bilan de santé date de 2011. Il faut donc tout refaire, car les tests sont valides un an seulement. Pour accélérer le processus, on effectue certains test directement chez Procréa ($$$), et d'autres dans le réseau public. Notre bilan est toujours beau, et est enfin complet en octobre 2012. Comme le clomid est à prendre du 3e au 7e jour du cycle et que notre bilan nous est confirmé à mon jour 4, on saute un mois.

Novembre 2012, je commence le clomid. 1e insémination fin novembre. Négative.

Décembre 2012, je reprends du clomid, mais j'ovule le 30 décembre. La clinique est fermée le 31-1, ne rouvre que le deux. C'est trop tard. On saute un mois.

Janvier 2013, je reprends du clomid. 2e insémination fin janvier. Négative.
Février 2013, je reprends du clomid. 3e insémination fin février. Négative.
Mars 2013, je reprends du clomid. 4e insémination fin mars. Négative. 

Le médecin nous envoie - ENFIN! - en FIV. On amorce les  procédures en mai 2013. Les injections ne me causent aucun effets secondaires et je suis optimiste. Jusqu'à ce que, suite à une ponction de 13 ovules, nous n'ayons aucun embryons. Donc pas de transfert. Donc pas de chance de grossesse. On devra tout recommencer... 

À partir de là, vous pouvez suivre avec les libellés ("tags") d'articles dans la marge de droite. FIV #1, FIV #2, FIV #3, FIV #4, TEC #1 et TEC #2...

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Renouveau

J'ai mis du temps avant de me refaire un blog. Nouvelle adresse, nouveau contenu, mais même personne derrière l'écran. J'ai réalisé que j'avais changé. J'ai supprimé mes vieilles récriminations. (Et je continue d'utiliser ce mot, même si mon mari chiale à chaque fois, parce qu'il n'aime pas mes mots "fancy" qui le font sentir moins cultivé que moi. Bref.) Je suis toujours aussi spontanée, impulsive et prompte à m'enflammer, mais j'essai de mieux le canaliser. Certaines choses dans ma vie sont restées les mêmes, d'autres ont changées (pas nécessairement en mieux, mais c'est une autre histoire). Je commence une nouvelle page. C'est à suivre, j'imagine... 

Déception

J'en ai marre de carburer à l'attente. Chaque mois depuis trois ans et demi, je compte les jours, prends des pilules, va en fertilité. J'en ai marre, après 41 mois d'essais, d'encore attendre après la cigogne.  Je me mords la lèvre au sang quand je me surprend à imaginer que je suis enceinte. Je ne dois pas me faire de faux espoirs. Je me répète ça en boucle, pour éviter d'être déçue, mais je le suis quand même. À 16 ans, je faisais l'amour en me protégeant de façon maladive. J'avais peur d'une grossesse non-désirée au point d'utiliser plusieurs méthodes de contraceptions à la fois. Presque dix ans plus tard, je croyais que cesser toute contraception allait suffire et que dès que je le déciderais, je serais enceinte. Ce n'est plus drôle...  Au début, on se console de toutes les façons : - Je viens d'arrêter la pilule, faut que je laisse mon corps s'adapter - C'est pas grave, on a toute la vie devant nous - ...

Décompte! 9 jours avant la prise de sang

Je me surprends à prier. Prier pour que mon embryon grandisse et s'implante. Prier pour ne pas devoir se rendre dans nos derniers retranchements. Prier pour qu'on puisse respirer, sans le stress de l'abolition du programme et celui du bilan d'échec d'implantation. Prier pour que mon embryon devienne fétus, que j'accouche d'un beau bébé en santé en mars 2015 et qu'on en parle plus. Parce que c'est vrai, quoi, j'ai depuis longtemps fait le deuil d'une grande famille. J'en ai jamais voulu une énorme, mais deux enfants, peut-être... Mais la vie ne se déroule pas toujours comme on le voudrait. Dans mon cas, ce sera un enfant. Si je suis chanceuse. Sinon, pas du tout. Ce week-end, sur le chemin vers Toronto, mon mari et moi avons parlé d'adoption internationale. Si ce n'était pas si long! (Et si cher!) On en a conclu qu'on serait peut-être ouverts, finalement, à condition que l'enfant soit jeune. Quand j'ai...