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Affichage des articles du septembre, 2013

L'envie.

C'est pas beau. Beurk. Je me fais des films dans ma tête. Quand on a commencé les essais, j'imaginais tomber enceinte rapidement. Pas trop, mais dans la moyenne. Quelque chose comme après 4 mois d'essais. Mon chum a des jumeaux dans sa famille et à cause de notre grande différence d'âge, depuis le début qu'on dit que notre vision ultime, ce serait d'avoir des jumeaux. Une grossesse, une famille d'un coup. Voilà ce qu'on aimerait. Cette semaine, ça fait deux personnes de mon entourage qui annoncent leur grossesse. Fondamentalement, elles "n'y sont pour rien" (Ça fait drôle, dit de même!) et je jure que je suis heureuse pour elles, vraiment. Mais mon Dieu que la vie me semble injuste. Après quasiment quatre ans d'essais, mes espoirs de grossesse gémellaire et rapide sont envolés. J'espère juste avoir un bébé. OK la vie, qu'est-ce que tu veux de plus?? Tu crois pas que j'ai attendu assez longtemps? Je me suis montré

Changement de clinique

Ça fait longtemps que j'y pense. Procréa ne transfère que des blastocystes. Ovo (et les autres) transfèrent aussi des embryons jour 3, puis congèlent les surnuméraires.  Après deux fécondation in vitro sans back up au congélo, j'ai pris la décision d'aller voir ailleurs. Nous pourrons refaire une FIV à la fin novembre. En allant chez OVO, j'ai bon espoir que si cette fois-ci encore, nous avons 5 embryons au jour 3, nous en aurons quelques un au congélateur et ainsi, nous pourrons faire des transferts d'embryons congelés plutôt que de tout recommencer la stimulation.  J'ai besoin de cette porte de sortie, d'avoir des alternatives. J'en ai marre que mes espoirs soient toujours concentrés dans un "one shot deal". J'en ai marre de tout devoir recommencer.  Et puis, j'ai souvent l'impression chez Procréa d'être un numéro. Les rendez-vous avec le médecin prennent trente secondes, on ne nous pose pas de questions, on

Percer l'abcès, le drainer.

J'ai besoin de vider ma tête. Sortir mes préoccupations, oublier que mon corps refuse de se comporter normalement. Hier, j'ai amorcé un nouveau projet d'écriture. L'éditeur de mon premier roman, alors qu'il refusait de publier mon deuxième, me disait que ce qui faisait la force du premier (et qui manquait au second) était cette façon particulière que j'avais à me servir de mon vécu pour donner de la profondeur aux "tranches de vie" que je racontais.  S'il existe un sujet qui me touche personnellement et dont je peux parler pendant des heures, c'est bien mon infertilité. J'ai quelques pages d'écrites, on verra où ça nous mène. Je travaille dans le monde du livre, on ne sait jamais...  Détourner une expérience douloureuse en autre chose, ou l'art de transformer un problème en projet.  Deux morceaux de robots!

Voleurs d'espoirs

J'ai refais un troisième test de grossesse jeudi matin. Il était CLAIREMENT positif.  Je me rends à ma prise de sang chez Procréa pour confirmer ce que je sais déjà et... On m'annonce que le résultat est négatif. Je ne comprends pas. J'ai eu 3 tests positifs! Un défectueux ça se peut, mais pas 3! J'y comprends rien, je suis démolie, la prise de sang est infaillible et ne se trompe jamais. C'est négatif. Point final.  J'ai refais un test ce matin : blanc comme neige. Négatif. On conclu à une grossesse chimique. Ou, autrement dit, une fausse couche plus précoce qu'une fausse couche précoce. Ne pas avoir testé chez moi, je l'aurais jamais su, j'aurais cru à un négatif tout simplement. Une grossesse chimique survient lorsque l'embryon s'implante dans la parois utérine, mais que pour une raison ou une autre, ne termine pas son implantation.  Cette fois-ci, c'est donc plus que la déception d'un négatif, c'est le

Mon mari est sceptique

Je n'y tenais plus. J'ai fait un test de grossesse "Première réponse" hier, 12 jours post-ponction. Donc 2 jours avant la date "prévue de mes règles" (Mais on s'entend qu'en procréation assistée, tout est calculé!). J'ai pleuré quand, tout de suite après avoir fait le test, je n'ai pas vu de deuxième ligne apparaître. J'ai sauté dans la douche et en sortant, j'ai foutu le test (sans le regarder), aux poubelles. Ils disent dans les instructions de ne pas tenir compte d'un résultat passé 10 minutes... Mais juste avant de partir travailler (donc environ 45 minutes après avoir fait le test), je fouille dans la poubelle (une intuition, comme ça...) et... 2 lignes! La deuxième est très difficile à voir, tellement pâle que je crois halluciner. Je suis mêlée, je ne comprends pas. Je pars pour le travail et consulte des forums de discussion... Les gens me disent qu'un test de grossesse négatif, y'a pas de ligne du tout. U

Les espoirs ténus qui font survivre.

Mardi matin, 7h45. Nouvel appel de l'embryologiste de la clinique. On m'informe que sur mes 5 embryons, un seul s'est rendu au stade de blastocyste. On me dit qu'il est de très bonne qualité et qu'on va me le transférer à 10h00 le jour même. C'est le plus près de la maternité que je n'ai jamais été. Je couve, donc. Un bel embryon qui, je l'espère, fera son nid et me donnera un test de grossesse positif dans une semaine et demi. Prise de sang à la clinique le 20 septembre à 14h30 pour le découvrir. (Je GARANTIS que je vais faire un test pipi de pharmacie avant de me rendre à la clinique. Si c'est une mauvaise nouvelle, je veux le savoir chez moi, pas ailleurs).  Je suis super positive et je suis confiante que ça marchera "du premier coup", que mon embryon deviendra un foetus, puis un petit bébé, mais... C'est quand même difficile à prendre que sur 5 embryons, je n'en ai eu qu'un seul qui se soit développé assez

Bébés éprouvettes

La bonne nouvelle est arrivée dimanche matin vers 8h45. J'étais dans la douche quand j'ai entendu le téléphone sonner. Sans prendre la peine de me sécher, j'ai agrippé le téléphone de mes mains toutes mouillées.  Je tremblais, j'avais les larmes aux yeux. Et l'embryologiste n'avait pas encore prononcé un seul mot. Il se présente et me demande "ça va bien?". Je lui réponds "ça dépend de ce que vous allez me dire". Il rit, je le trouve grossier. Il ne devrait pas étirer le temps, j'angoisse. Puis, il me dit que sur 7 ovules ponctionnées jeudi, nous avons 5 embryons! Je crois avoir mal entendu. Il me dit que sur les 5, 4 sont de très belle qualité et l'autre est bien. Il m'explique qu'il veut les garder en culture prolongée jusqu'à mardi. Je ne comprends pas, je lui demande pourquoi. Il me dit "Vous êtes jeune et je veux être certain de mettre toutes les chances de votre côté. Nous allons laisser les ci

Ponction

Hier matin, j'ai eu ma ponction d'ovule. Opération inévitable qui met fin aux injections de ce 2e cycle de fécondation in vitro. Arrivée à la clinique, ils avaient du retard. J'avais pris un Ativan, mais j'ai trouvé le moyen de stresser quand même, parce que j'avais peur de dépasser la limite de temps. Comprendre ici que la ponction doit absolument avoir lieu 24 à 36hrs après la dernière injection... Je m'étais piquée à minuit mardi soir et ma ponction devait être à 10h30. À 11h15 je n'étais toujours pas en salle d'opération. Je voyais midi approcher et je paniquais un peu...  Finalement, on m'a emmené dans la salle d'opération vers 11h35. J'étais morte de trouille. Le médecin avait déjà commencé à me "nettoyer" quand on m'a mis sous soluté et injecté les anti-douleurs. Résultat? L'anesthésie a prit un certain moment avant "d'embarquer". Je sentais tout. La douleur était certes tolérable, mais quand o