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Les médecins ne savent plus quoi nous dire.

J'étais pompée dans la salle d'attente. Je planifiais dans ma tête ce que j'allais dire au médecin quand on passerait dans son bureau. J'étais prête.

Et lorsque je me suis assise devant lui, j'ai une telle boule qui s'est formée dans ma gorge que je n'ai pas plus placer un mot sans pleurer à chaudes larmes. 

J'en ai tellement marre! Le médecin ne savait pas quoi nous dire. Il a suggéré un paquet d'études, de tests, de biopsies qui pourraient aider et blablabla... J'en peux plus. 

NON je ne veux pas participer à un nouveau projet de recherche.
NON je ne veux pas "tester" une pratique qui "semble" peut-être aider.
NON je ne referai pas une 5e FIV. 

Je voulais qu'on sorte de là avec notre protocole de transfert, mais ce n'est pas arrivé.

On était trop serré dans le temps pour faire le TEC ce mois-ci, donc on doit tout remettre notre dossier à jour (tests sanguins, PAP test, etc). Je suis tellement découragée. Tout ça, en ajoutant les 6-8 semaines nécessaires pour avoir les résultats, nous mène en janvier 2016 pour notre dernier transfert. 

Quand on est sortit du bureau, mon chum me dit : 
- Voyons t'as ben été bête avec le médecin!
- Je suis émotive au possible...
- Explique moi.
- Chhhhhhhhhhuttttt.

J'ai fermé les yeux pour ne pas pleurer encore. Je ne lui en veux pas d'être plus détaché que moi. Je sais qu'il est déçu que ça ne fonctionne pas, qu'il veut un bébé autant que moi. Mais ÇA, c'est MON combat. 

Il y a des jours où je me dis : "D'la marde, on tourne la page, on en aura pas de bébé, on se trouvera d'autres projets, c'est pas la fin du monde". Et je le crois, c'est vrai! Avant de rencontrer mon mari, je ne savais même pas si j'en voulais, des enfants. Mais on s'est tellement investis dans ce projet-là... 

L'infirmière nous appelle pour nous donner les requêtes pour les prises de sangs et tests et je hoche la tête sans la regarder. Mais il y a quelque chose dans sa voix, un accent traînant, qui fait que je lève les yeux vers elle à la fin. De la pitié. PLEIN LES YEUX. Elle s'adresse à moi comme à un enfant boudeur, pas avec condescendance mais avec un brin trop d'émotion dans ses mots et je ne le supporte pas. Je la dévisage. Je n'ai pas besoin de ça, pas aujourd'hui.

Je sors du bureau en coup de vent, mon chum n'en revient pas. Moi non plus. C'est pas tout à fait comme ça que j'imaginais notre rendez-vous... Tant pis. 

Ni lui ni moi n'avons l'énergie de penser à ça pour l'instant. Les requêtes sont rangées à la maison dans le classeur contenant tout notre parcours en fertilité (Le dossier fait environ 4 pouces d'épais, tsé...) et il y a des jours où je me dis que je devrais oublier définitivement qu'ils sont là.

Je n'y crois plus. (Enfin, plus vraiment... Du moins, pas aujourd'hui).

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Une tonne de brique

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