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Le drame de la fatalité

Ou la ritournelle du "pourquoi moi?"

Encore une autre annonce de grossesse via Facebook ce matin... Un 2e enfant pour une amie quelques années plus jeune que moi. 

Quand je me sens vraiment zen, je me dis que 25 ans c'est encore bien jeune, que j'ai le temps, que tout vient à point pour qui sait attendre.

Puis, je me souviens de mon rêve de devenir mère très jeune, de fonder une famille rapidement, afin d'être encore top shape lorsqu'ils vieilliront, afin de pouvoir faire des activités avec eux très longtemps... Je me souviens de mon rêve de jumeaux, de grossesses rapprochées... Puis je réalise que je n'aurai rien de tout ça. 

À presque 26 ans, j'aurai passé 4 ans et demi de ma vie à tenter de tomber enceinte, sans jamais le devenir. J'ai une boule dans la gorge chaque fois qu'une connaissance ou une amie annonce sa grossesse. Encore plus si c'est sa seconde, ou même troisième. Notamment parce que j'étais déjà en essais quand elles ont commencé leurs essais pour le premier... 

À 21 ans, quand j'ai annoncé que j'arrêtais la pilule, les gens m'ont jugé. "Ben voyons! T'es ben trop jeune!! Tu sais pas encore ce que tu veux, t'as pas fini tes études!" Je n'ose pas imaginer dans quel calvaire je vivrais si nous commencions tout juste les essais en ce moment... Si on me rajoute un gros 4 ans d'essais, de FIV, de traitements, etc... Je franchirais le cap de la trentaine le ventre vide, mon chum passerait le 50 et il voudrait qu'on arrête d'essayer. Parce que oui, cinquante, c'est son age maximum pour être père à nouveau. 

Je m'égare.

Avec un peu de chance, mon transfert d'embryon à la fin du mois sera notre dernier effort... Mais j'ai arrêté depuis longtemps de croire à la chance. 

Quand je suis particulièrement amère, j'ai la faiblesse de me demander le fameux "pourquoi moi?". Qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour "mériter" ça? On dit que rien n'est parfait, qu'on ne peut pas tout avoir... Est-ce le prix à payer pour vivre aux côtés d'un homme absolument merveilleux? J'y crois pas.

Toujours est-il que je n'ai plus la force de féliciter celles qui annoncent leurs grossesse via Facebook. Je leur envie la facilité avec laquelle elles tombent enceinte, la banalité que revêt une grossesse lorsque l'on l'obtient sans efforts, ce sentiment de puissance d'avoir le contrôle sur le mois de naissance de ses enfants... 

Je me fous d'avoir un verseau ou un poisson, un garçon ou une fille, un blond ou une rousse... J'en veux un, c'est tout. 

PPPPPSSSSSTTTTT : écho au 12e jour du cycle le 14 mai à 7h35. On mesurera mon endomètre et estimera la date du transfert. J'ai hâte :)

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