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J'ai peur d'en mourir.

Je pensais à ça ce matin.

Une fille que je connais depuis plusieurs années, qui a commencé les essais bébé bien après moi, vient d'accoucher de son 2e garçon hier après-midi.

Je l'envie. Farouchement.

Et en même temps... Tellement d'espoir tout le long du processus. Tellement de possibilités d'échec.
- Et si aucune ovule ne fécondait?
- Et si mes embryons cessaient de se développer?
- Et si mon embryon ne s'implantait pas?
- Et si je faisais une fausse-couche?
- Et si je devais interrompre ma grossesse?
- Et si j'accouchais prématurée?
- Et si... 

J'ai si mal d'avoir encore le ventre vide que je me dis... Si je tombais finalement enceinte, après toutes ces années, et que pour une raison ou une autre je le perdais...  je pense que j'en mourrais.

Parfois, j'ai envie de tout arrêter. De mettre ça derrière moi, de chasser l'espoir de voir ce rêve-là ce réaliser et m'en fabriquer d'autres.

Je suis trop jeune pour baisser les bras, mais justement, je suis jeune, c'est pas vrai que je vais me tourmenter toute ma vie.

On a rendez-vous avec le médecin le 28 août. Je vais reporter le rendez-vous en septembre. On aura pas le temps d'ici là de faire tous les tests nécessaires au bilan d'échec d'implantation et j'ai pas envie de me rusher. 

On va prendre une pause. Penser à nous. Prendre notre temps.

Advienne que pourra.

Commentaires

  1. Je ne te cacherai pas que c'est vrai que c'est difficile de perdre une petite vie. Quand ça arrive, on ne sait pas comment on va faire pour s'en sortir. Les journées se succèdent, certaines sont vraiment très difficiles, d'autres plus faciles. La vie continue, il paraît...
    Courage! J'espère que vous aurez des réponses lors de votre rendez-vous.
    Bises

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  2. Merci pour ton message. C'est vrai que la vie continue, mais chaque déception/échec nous semble tellement difficile à surmonter. On sait jamais combien de temps on va pouvoir tenir le rythme.

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