Rien.
C'est ce qui se passe en ce moment. Rien.
On ne pense pas aux bébés, je ne calcule pas mon ovulation, on ne se protège pas plus que d'habitude. On ne fait pas les tests prescrits par le médecin, on ne prend pas de vitamines, pas d'acide folique, pas de suppléments. Nous n'avons pas prit de rendez-vous en acupuncture, en ostéopathie ou chez la massothérapeute. On ne fait rien.
On prend une pause. Forcée, mais une pause pareille. Complète. Totale.
J'ai reporté mon rendez-vous au 18 septembre. En espérant avoir un revenu d'ici là, à défaut d'assurances collectives. Je sais, je pourrais souscrire à la RAMQ, mais mon chum aura ses assurances collectives dès que sa probation sera faite, donc je ne veux pas de paperasse pour un mois de flottement. Je suis paresseuse.
J'ai décidé d'être zen. Mon homme me donne jusqu'à ses 50 ans pour continuer les essais. J'ai encore quatre ans devant moi. Quasiment autant en arrière que ce qui me reste devant. Déprimant, si je ne suis qu'à mi-parcours. Même si je dois avouer que j'ai de moins en moins d'espoir. Chacune de nos tentatives se solde par un échec plus ou moins semblable. 12-13 ovules matures, 3-4 embryons à jour 3, pour finalement avoir un ou deux transferts. (Deux si on est chaceux! Ce n'est arrivé qu'une fois sur 3!). Une grossesse chimique, mais aucun test de grossesse positif. (Prise de sang, je veux dire). Je n'ai jamais eu de signe que ça pourrait fonctionner un jour.
Je ne veux pas adopter. Je tourne et retourne l'idée dans ma tête et je tergiverse beaucoup. Mais au final, ce n'est pas une option pour moi. Je le sais maintenant.
Je crois, en toute objectivité, que si nous voulons un bébé, nous allons devoir passer par un donneur. IAD ou FIV avec donneur, je ne sais pas encore. Ça dépendra du médecin. Et des résultats des tests que nous n'avons pas encore fait, faute de moyens. Mon homme estime qu'on devrait être de retour en traitement en janvier 2015. Ça nous laisse encore 6 mois pour faire les tests et remettre à jour notre dossier.
On va y aller une étape à la fois.
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