Accéder au contenu principal

Grosse déprime - Fatigue émotionnelle - Peur de décevoir?

Bon, je sors un peu du sujet ce matin, parce que j'en ai vraiment besoin et que je ne sais pas où me confier. 

Hier a vraiment été une mauvaise journée. Mon ordinateur ne coopérait pas, je m'ennuyais, j'ai attendu toute la journée un paquet UPS qui n'est jamais arrivé ceci retardant toutes mes échéances, j'ai eu toute la misère du monde à charger mes catalogues sur mon Ipad, les cartouches de mon imprimante sont encore vides, donc je ne pouvais pas les imprimer à la place et on dirait que personne ne lisait ses courriels, donc pas moyen d'avoir de réponses de personne.

Le genre de journée où tu fais le souper les dents serrées, tu manges sans appétit, tu passe la soirée à mettre les prix sur les échantillons et quand ton chum revient de travailler à quasiment 22h00 tu réalise que tu as manqué ton émission préférée, la seule, en fait, que tu regardes. Puis, tu vois qu'il annonce un bon 5cm de neige la seule journée où tu dois sortir pour rencontrer des clients à Montréal, ville qui se trouve à plus d'une heure de chez toi et que tu ne connais pas bien. Comment tu réagis? Tu pleures non-stop, écrasée par un immense sentiment d'échec, scrapant au passage tes chances de faire l'amour pour la première fois en deux semaines. YAY. Insécurité, peur, découragement... Un peu de tout ça.

Je pleurais en me couchant et dès que j'arrivais à reprendre le dessus, si mon chum avait le "malheur" de me flatter la cuisse ou me serrer contre lui en guise de réconfort, ça recommençait. Je me suis endormie en pleurant et - guess what? - première chose j'ai fait une fois réveillée ce matin c'est recommencer. Pareil à hier, chaque fois que mon chum me disait un mot gentil, ou qu'il m'embrassait sur le front (dépassé par mes pleurs et probablement très agacé) pour me réconforter, ça repartait de plus belle. Quand il est partit travailler, j'ai du passer 15 minutes assise sur mon lit en robe de chambre, incapable d'arrêter de sangloter. Et pas une petite larme solitaire, des gros sanglots avec les soubresauts, les frissons pis toute! 

Je me sens misérable. Je ne me sens pas bien. Je ne suis pas à l'aise dans ma job. Changer d'orientation, c'est difficile, mais en plus, je ne me sens pas à ma place. OUI je passe bien après des clients, je suis appréciée et je ressors généralement d'une visite satisfaite. NON je n'ai pas ça dans mes gênes et OUI faire de la route en hiver me fait paniquer. Sévèrement. Même sur de courtes distances. Aussitôt qu'il annonce froid et/ou des précipitations je conduis en mémère et j'arrive à destination en retard et/ou en sueurs et/ou paniquée et/ou en pleurs. 

Ça se soigne, j'imagine?

Mon chum hier m'a proposé des cours de conduite hivernal. J'ai peur. C'est irrationnel, je sais. Je ne suis pas téméraire. Ça non plus, ce n'est pas dans mes gênes. Et puis, je n'aime pas ça conduire... Alors je fais quoi? J'ai 26 ans... Combien de temps je vais pouvoir tenir dans ces conditions? Pas envie de me traîner jusqu'à la retraite! J'aimerais ça, espérer un emploi stimulant que je vais apprécier... Je ne sais pas ce que je veux. J'aime le domaine dans lequel je suis, j'aime les tâches cléricales (Classer, remplir des commandes, répondre aux courriels, étiquetter les produits, faire des feuillets publicitaires). J'aime aussi rencontrer les clients, mais je n'aime pas me déplacer et je déteste le téléphone (dans ce contexte particulier), parce que j'ai une petite voix d'enfant et je ne suis jamais prise au sérieux. (Ça se sent ces choses-là et je ne suis plus capable de me faire snober. J'en ai vraiment mon casque).

En fait, je crois que je manque de valorisation. Et d'encadrement. Il y a toute une partie de mon travail que je SAIS que je maîtrise, mais une autre qui m'est complètement étrangère, inhospitalière et que j'exécute à reculons. Souvent, je ne sais pas quoi faire. Littéralement. "Je devrais faire quoi? Qu'est-ce que je suis supposée faire ensuite?". Les questions tournent en boucle dans ma tête et au final, je perds du temps. Mon chum a fait ça (être représentant à son compte) plusieurs années. Quasiment toute sa vie. Sauf en ce moment. Donc j'avais pris la relève parce que le but à long terme, c'est de faire ça ensemble, tout les deux et en vivre. Mais c'est difficile pour moi. J'étais ouverte à essayer, l'été dernier, quand j'ai perdu mon emploi. Et il y a beaucoup d'aspects qui me plaisent. Mais je réalise que ce n'est peut-être pas pour moi. Si mon chum pouvait quitter son emploi MAINTENANT et être sur la route pendant que moi je resterais au bureau à effectuer toute la partie cléricale, aller rencontrer quelques clients de temps en temps, ça me conviendrait. Et ce serait beaucoup plus plaisant.

Parce que la partie "manque d'encadrement" c'est ça. Il a les réponses à tout. C'est vrai, en vente, c'est un vrai poisson dans l'eau et je m'inspire beaucoup de ce qu'il me dit. Sauf qu'à travailler comme il travaille présentement, il est absent de la maison 12hrs par jour et réponds souvent à mes textos avec des heures de décalage. Alors parfois je dois faire sans lui, et ça m'insécurise beaucoup. Je fais les choses et quand je fini par l'avoir au téléphone, plus souvent qu'autrement c'est "Tu aurais du faire ça plutôt" ou "As-tu fait ça?", "Et ça?". Et je me sens comme un échec ambulant de ne jamais faire ce qu'il faut quand il faut. Je l'ai toujours dis ; je suis une bonne deuxième, mais je ne suis pas une leader. Et n'aspire pas à être au premier plan. Je participe aux débats, je suis capable de dire mes idées et de me battre pour qu'elles soient respectées, mais je ne ferais pas un bon chef. Mais j'suis une maudite bonne assistante par exemple ;-) (J'me valorise toute seule, il le faut, hein!)

Développer la clientèle. Sollicitation à froid. 

Je déteste ça. Au début, je me disais que j'allais m'habituer. Mais non. Je déteste ça. 

Je ne sais pas quoi faire. J'ai demandé à mon chum tantôt s'il était fâché. Il m'a dit que non, mais a avoué avoir mal dormi. Parce qu'il m'en voulait? Parce qu'il est déçu? De moi? De la situation? Il ne me l'a pas dit... 

Je refuse de laisser tomber. On a travaillé trop fort mon chum et moi pour tout lâcher, c'est encore possible d'espérer y travailler tout les deux d'ici un an... Mais en attendant, il faut trouver une solution. Peut-être que si je me trouvais un emploi, temporairement, pour permettre à mon chum de laisser le sien... Et lâcher le mien quand c'est possible? Je sais qu'il a hâte de travailler avec moi, c'était son idée à la base, mais j'en peux plus de tenir le fort toute seule. J'y arriverai pas. Parce que je n'ai ni l'expérience ni les compétences pour me débrouiller. Et qu'au volume d'eau que j'ai déversé depuis hier, manifestement ça me pèse lourd...


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Une tonne de brique

S'est tombé tout d'un coup. Ou alors, ça vacillait et je ne m'en étais pas rendue compte. Ça ma pris à la gorge ce week-end, trop fort pour émettre le moindre son, trop fort pour l'identifier clairement dans ma tête. Une distance, une impression nouvelle de malaise, qu'en quatre ans et demi d'amour je n'avais jamais ressenti. Ça a commencé jeudi, je dirais. F. a eut une semaine très chargée côté travail (ou devrais-je dire, recherche de travail) et il devait se présenter dans des expositions de marchands (pour se trouver des lignes à représenter) de jeudi à samedi. Jeudi soir, il est rentré à la maison autour de 22h, vanné et peu énergique. Je lui ai ouvert une bière et lui ai raconté ma journée. Il ne répondait que par des monosyllabes, mais je ne lui en ait pas voulu. Je comprenais sa fatigue. Vendredi soir, il est revenu à la maison autour de 18h. On va porter les enfants chez leur mère et on "s'écrase" chez Boston Pizza pour partager

Copie du dossier

J'ai reçu à la maison une copie intégrale de notre dossier de Procréa. Franchement, je ne m'attendais pas à recevoir autant de documents. Je suis agréablement surprise, ça veut dire que le médecin chez Ovo recevra au moins la même chose. Je me sens vraiment bien outillée pour repartir du bon pied. :-) Info #1 : Je suis officiellement OPK. L'info a été consignée à mon dossier lors de ma première écho de réserve ovarienne ... en JUIN 2011! Agréable d'en avoir une confirmation claire, nette et précise en octobre 2013...  Info #2 : Parlant d'écho de réserve ovarienne, il était coché sur le feuille que mon utérus était rétro versé. "Balancé vers l'arrière", en clair. C'est une info anodine, mais je savais pas! Info #3 : Les spermogrammes passés avant chaque FIV sont révélateurs de nos minces chances d'être parents naturellement... On est en manque flagrant de petits soldats, mes amis, OUF! Info #4 : Le test de grossesse par le sang

Verte (C'est pourtant pas dans ma palette...)

Petit post un peu moins littéraire pour un sujet franchement ennuyeux. LOL. Maudite jalousie...  J'ai toujours été une blonde possessive. J'aime (quand la relation est au beau fixe et que c'est justifié, bien sûr) montrer qu'on est heureux ensemble et que personne ne peut nous séparer. Je ne suis pas du genre à tenter de retenir un homme malheureux, ni à me pendre à son cou en public si je sais qu'il n'en a pas envie. Et je ne suis pas de nature jalouse, parce que pour moi la jalousie se résume à "envier la complicité/relation qu'une autre personne a avec notre conjoint". Et à ce niveau franchement, je n'ai pas à me plaindre, mon homme me traite comme une princesse. Par contre il y a sa "Work Wife"...  Tsé cette collègue de travail avec on s'entend super bien, qui passe son temps à venir nous faire rire dans notre bureau et qui nous invite à dîner le jour de notre anniversaire? Ben voilà. Sincèrement, je l'AD