Comment on fait pour faire abstraction?
J'ai entendu des commentaires, des allusions... J'ai pas envie d'y accorder de crédit. Je veux évaluer la possibilité d'avoir mal interprété. Le bénéfice du doute, tsé.
Pourquoi ça m'affecte à ce point-là? Peut-être parce que c'est mon point faible. Je l'ai déjà vécu, c'est probablement la douleur la plus cuisante, l'humiliation la plus profonde. Ça laisse des traces.
Le fait est que je n'ai pas de raison de douter. (Sinon les-dites allusions). La vie de tout les jours est agréable, on rit ensemble et notre complicité est présente que ce soit physique ou lors de nos discussions. La communication entre nous est ouverte et je peux lui demander n'importe quoi et espérer une réponse franche. (Surtout quand je commence une phrase par : "Est-ce que je peux te poser une question?" lol)
Le fait est que je trouve mon compte dans cette relation. (Ok, ça c'est GRANDEMENT minimiser ce que je ressent). Je suis follement amoureuse. Je l'aime et notre vie me convient. Je suis bien et en paix, comme je ne l'ai jamais été. Peut-être que c'est ce qui fait que j'ai peur que ça se termine d'une minute à l'autre. Comme si c'était trop beau pour être vrai. Peut-être que ça, c'est du travail que je vais devoir faire de mon côté. Me convaincre que je suis quelqu'un de bien, qui a de la valeur et qui mérite qu'on m'aime. (Ok, ça c'est intense.). Accepter que l'amour, ce n'est pas à sens unique. Notre couple, notre mariage, c'est n'est pas que moi qui l'aime. C'est aussi lui qui m'aime. Il faut que j'arrête de penser que c'est trop demander, en 2014, un couple qui dure.
Les mensonges, ça ne mène nul part. S'il est à mes côtés, c'est qu'il s'y sent bien. S'il était malheureux, je m'en rendrais compte. (Je l'ai bien vu, cet automne!). S'il était malheureux, je voudrais le savoir. Pareil comme j'ai demandé à savoir cet automne. J'ai eu de la peine, mais on a travaillé ensemble à continuer d'avancer.
Donc, ça revient à mon questionnement initial. Comment je fais abstraction des choses que j'ai entendues? Je met ça sur le compte des mémérages de bureau et me fit aux preuves physiques et tangibles du bon fonctionnement de mon ménage? J'ai pas franchement envie de lui jeter mes doutes en pleine face. Je ne veux pas qu'il pense que je le soupçonne à tout bout de champ pour tout et n'importe quoi.
Hier, je l'ai regardé dans les yeux et lui ai demandé s'il était heureux. Ça, et s'il était convaincu de vouloir un bébé. Le stress que je ressent à l'approche d'une nouvelle tentative de fécondation in Vitro se traduit souvent par ce genre de questions (La procédure me demande beaucoup d'énergie et on dirait que j'ai besoin d'être rassurée que ça en vaut la peine LOL). Il m'a serrée contre lui en me répondant un oui franc et sans hésitations.
Je pense que je creuse trop. Les pensées, les "il se passerait quoi, si?", ça ne se punit pas. On peut juger quelqu'un sur ses actions, pas s'il s'est demandé de quoi aurait l'air sa vie sans la garde de ses enfants, ou avec une autre femme.
En attendant, je vais essayer de travailler sur mes lacunes, au lieu d'en chercher chez les autres.
PS : Je suis heureuse, hein!
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